- GUINÉE-BISSAU - Actualité (1990-1996)
- GUINÉE-BISSAU - Actualité (1990-1996) P align=centerRépublique de Guinée-BissauEn janvier 1991, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (P.A.I.G.C.), au pouvoir, accepte le multipartisme, autorisé en mai par le Parlement après une période de grèves et d’émeutes. En novembre et en décembre, la Cour suprême légalise plusieurs partis d’opposition. Des élections présidentielle et législatives pluralistes, d’abord prévues pour novembre 1992, auront lieu en juillet 1994.Le gouvernement, qui en 1990 entreprend de lier sa monnaie à l’escudo, doit prendre de sévères mesures d’austérité malgré l’annulation de la moitié de la dette envers la France. En septembre 1991, la Banque mondiale repousse le troisième versement de sa contribution au plan d’ajustement structurel en attendant de meilleurs résultats dans la lutte contre l’inflation et le retour du taux de change à un niveau plus proche du cours du marché. La production de céréales chute de 58 p. 100 en 1991, mais la libéralisation des prix et la privatisation du commerce permettent d’accroître les exportations, notamment celles de noix de cajou. La Banque mondiale reprend ses versements en juillet 1993.Le 7 août 1994, le président sortant João Bernardo Vieira remporte au second tour, avec 52,02 p. 100 des suffrages, la première élection présidentielle organisée depuis le rétablissement du pluralisme. Il était opposé au chef de l’opposition, Kumba Yalla. La formation d’un gouvernement dirigé par Manuel Saturnino Da Costa n’aboutit que le 18 novembre, en raison des dissensions qui déchirent le P.A.I.G.C. Sa première tâche est d’obtenir l’annulation de 65 p. 100 de la dette extérieure qui s’élève à 724 millions de dollars.Le 1er janvier 1996, la Guinée-Bissau fait son entrée au Conseil de sécurité de l’O.N.U. pour un mandat de 2 ans.Le 10 mai, à l’issue du sommet des chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, le principe de l’adhésion de la Guinée-Bissau à cette communauté est adopté.
Encyclopédie Universelle. 2012.